• Il y a celles de l'artiste : Aphrodite, Diane, Armétise. Elles sont images que Paul-Armand Gette demande à ses modèles d'incarner. Elles ont la perfection de la création artiste.
    Il y a aussi celles de contingeance les Déméter, Hécate, Aréthuse. Elles travaillent, les images crées, presque d'elles-même dans les souterrains de la vie.


  • Écatir :
    En blanchisserie, l'on écatissait des pièces de drap. Traitement aboutissant à raidir le drap.
    Selon Littré 2006 : ÉCATIR, v. tr. [ékatir] ( é- et ancien français catir, presser) ♦ Donner aux draps un apprêt, un lustre.



    Catir :
    verbe transitif XIVe siècle.
    D'un latin vulgaire coactire, dérivé du participe passé coactus du latin classique cogere « rassembler », « condenser », d'où « serrer, presser »; FEW t. 2, 1, p. 813, DAUZAT 1972 et l'a. fr. secatir « se serrer, se tapir, se cacher ».
    A/ TEXTIL. Donner du lustre et du corps à une étoffe en la soumettant à l'action d'une presse. Catir du drap; catir à chaud; catir à froid (Ac. 1835-1932). Antonyme décatir.
    Emploi pronom., passif. Se catir. Étoffes qui se catissent difficilement (Lar. 20e, aussi ds Lar. 19e-Nouv. Lar. ill. et LITTRÉ).
    B/
    P. anal., ORFÈVR. Appliquer, à l'aide d'un cotissoir, de l'or sur les filets d'une pièce à dorer.
    Rem. Attesté ds les dict. à l'exception de Ac. 1835-1932 et ROB.
    Prononc. et Orth. : [
    ]. Ds Ac. 1694-1718 et 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. XIVe s. « frapper ensemble » [les trois attest. du sens de « frapper » données par GDF. sont erronées] (Propr. des choses, II, 6, 3 ds T.-L.); 2. 1606 (NICOT : Catir est en frappant ou ramenant quelque chose qui donne coup, serrer et presser une chose à une autre. Ainsi les Tisserans de draps ou de toiles, disent : un drap ou toile estre bien catis ou quatis, quand la maille est bien serrée); 3. 1751 « appliquer l'or sur les filets d'une pièce à dorer » (Encyclop. t. 1).
    DÉR. 1. Catissage, subst. masc. Action de catir une étoffe, de lui donner lustre et corps. Selon Lar. 20e et Lar encyclop. on dit aussi écatissage. [
    ]. 1re attest. 1838 (Ac. Compl. 1842); du rad. du part. prés. de catir, étymol. 3, suff. -age.
    2. Catisseur, euse, subst. masc. Ouvrier, ouvrière qui catit les étoffes. Anton. décatisseur. Lar. 19e-20e et GUÉRIN 1892 enregistrent un emploi adj. Ouvrier catisseur (Lar. 19e-Nouv. Lar. ill.). [
    ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1835-1932. 1re attest. 1723 (J. SAVARY DES BRUSLONS, Dict. universel de comm., t. 1, Paris); du rad. du part. prés. de catir, étymol. 3, suff. -eur2.
    3.
    Catissoir, subst. masc. Outil qui sert à appliquer l'or sur les filets des pièces à dorer. Attesté ds la majorité des dict., absent ds Ac. 1835-1932 et ROB. 1re attest. 1751 (Encyclop. t. 2); du rad. du part. prés. de catir, étymol. 3, suff. -oir.
    Rem. La plupart des dict. gén. du XIXe s. et QUILLET 1965 enregistrent le subst. fém. vieilli catissoire. Petite poêle dans laquelle on mettait des braises pour catir les étoffes à chaud.




  • Je reprends ici la brève (et incomplète) définition esthétique que j'ai formulé sur Wikipédia .

    * Du grec Haptein (ou Haptesthai) : toucher

    Le mot est employé au dix-neuvième siècle par l'historien de l'art autrichien Riegl (haptik). Pour celui-ci, l'art progresse en dévoilant un univers du sensible de l'haptique à l'optique. Il est ensuite reprit, en esthétique par Gilles Deleuze dans Francis Bacon, Logique de la sensation, au chapitre 14. Le peintre rechercherait une faculté de toucher ses spectateurs par sa réprésentation du visuel. Grossièrement, on pourrait dire que notre oeil toucherait nos sens.
    Avec la science, le mot nous revient depuis les U.S.A. où les lectures de Deleuze furent inspiratrices du courant de la réalité virtuelle qui initia les recherches sur les interfaces haptiques.

    Définition esthétique :

    Deleuze développe dans Mille plateaux, (pp.614-622) une opposition Espace lisse (haptique) / Espace strié (optique). L'haptique y est dévolu à un espace de proximité et d'affects intenses sans hiérarchies. L'espace lisse est sans profondeur visuelle. C'est un espace d'immédiateté et de contact, qui permet au regard de palper l'objet, de se laisser investir par lui et de s'y perdre. Le philosophe propose des développements sur l'art haptique comme antithèse de l'art optique. C'est le travail d'une forme de vision rapprochée comme chez Cézanne ou Bacon. C'est un espace aformel sans contour de forme bien précis et sans représentation formelle du sujet.

    La deuxième voie principalement développée par l'art occidental exprime une vision éloignée et déployée dans un espace optique ou strié. Deleuze s'appuye sur l'analyse de Leroi-Gourhan (L'Homme et la Matière, 1943) où l'espace strié est rapporté au modèle du tissu, avec sa structure, sa finitude et son ordre dynamique spécifique. Un monde, à comprendre comme figé et essentialiste, articulé sur des quadrillages imposés - espace très peu valorisé par Deleuze. Ce sont les représentations découlant de l'invention de la perspective (Vitruve, Quatrocento).

    Bibliographie
    Domaine esthétique

    * Mireille Buydens, « Espace lisse / Espace strié » in Le vocabulaire de Gilles Deleuze (sous la dir. Robert Sasso et Arnaud Villani), Les Cahiers de Noesis n° 3, Printemps 2003, pp. 132-134.
    * M. Buydens, Sahara. L'esthétique de Gilles Deleuze, Paris, Vrin, 1990
    * Gilles Deleuze et Félix Guattari, Mille plateaux, Paris, Minuit, 1980.
    * Gilles Deleuze, Francis Bacon. Logique de la sensation, Paris, Éditions de la différence, 1981.
    * G. Deleuze et F. Guattari, Qu'est-ce que la philosophie?, Paris, Minuit, 1991.
    * Leroi-Gourhan, L'Homme et la Matière, Ed. Albin Michel, 1943
    * M. Merleau-Ponty, Le visible et l'invisible, Paris, Gallimard, 1964.
    * Jacques Rancière « Deleuze accomplit le destin de l'esthétique », Magazine littéraire, no. 406, 2002.




  • LIGNEUX
    (li-gneû, gneû-z') adj.

    Terme de botanique. Qui tient de la nature du bois.
    Une semence d'arbre, un gland qu'on jette en terre au printemps, produit au bout de quelques semaines un petit jet tendre et herbacé, qui augmente, s'étend, grossit, durcit, et contient déjà, dès la fin de la première année, un filet de substance ligneuse, BUFF., Hist. nat. Part. exp. Oeuv. t. VIII, p. 159.
    Les fibres ligneuses sont aux plantes ce que les fibres osseuses sont aux animaux, BONNET, Us. feuilles plantes, 5e mém..

    Couches ligneuses, zones qui se forment successivement autour de la moelle dans les dicotylédones, et sont visibles sur la coupe transversale des tiges, où elles produisent des cercles concentriques.

    Un gros arbre est composé d'un grand nombre de cônes ligneux qui s'enveloppent et se recouvrent tant que l'arbre grossit, BUFF., Exp. sur les vég. 1er mém..
    Corps ligneux, la partie de la tige ou de la racine des plantes dicotylédones qui se trouve comprise entre la moelle et l'écorce.
    Plantes ligneuses, celles dont les tiges et les branches, d'abord faibles, comme celles des végétaux herbacés, forment consécutivement un bois solide.

    S. m. Le ligneux, principe immédiat neutre, non azoté, insoluble, et formant la base de l'organisation des végétaux.

    ÉTYMOLOGIE

    Lat. lignum, bois.