• Écatir (ou catir)


    Écatir :
    En blanchisserie, l'on écatissait des pièces de drap. Traitement aboutissant à raidir le drap.
    Selon Littré 2006 : ÉCATIR, v. tr. [ékatir] ( é- et ancien français catir, presser) ♦ Donner aux draps un apprêt, un lustre.



    Catir :
    verbe transitif XIVe siècle.
    D'un latin vulgaire coactire, dérivé du participe passé coactus du latin classique cogere « rassembler », « condenser », d'où « serrer, presser »; FEW t. 2, 1, p. 813, DAUZAT 1972 et l'a. fr. secatir « se serrer, se tapir, se cacher ».
    A/ TEXTIL. Donner du lustre et du corps à une étoffe en la soumettant à l'action d'une presse. Catir du drap; catir à chaud; catir à froid (Ac. 1835-1932). Antonyme décatir.
    Emploi pronom., passif. Se catir. Étoffes qui se catissent difficilement (Lar. 20e, aussi ds Lar. 19e-Nouv. Lar. ill. et LITTRÉ).
    B/
    P. anal., ORFÈVR. Appliquer, à l'aide d'un cotissoir, de l'or sur les filets d'une pièce à dorer.
    Rem. Attesté ds les dict. à l'exception de Ac. 1835-1932 et ROB.
    Prononc. et Orth. : [
    ]. Ds Ac. 1694-1718 et 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. XIVe s. « frapper ensemble » [les trois attest. du sens de « frapper » données par GDF. sont erronées] (Propr. des choses, II, 6, 3 ds T.-L.); 2. 1606 (NICOT : Catir est en frappant ou ramenant quelque chose qui donne coup, serrer et presser une chose à une autre. Ainsi les Tisserans de draps ou de toiles, disent : un drap ou toile estre bien catis ou quatis, quand la maille est bien serrée); 3. 1751 « appliquer l'or sur les filets d'une pièce à dorer » (Encyclop. t. 1).
    DÉR. 1. Catissage, subst. masc. Action de catir une étoffe, de lui donner lustre et corps. Selon Lar. 20e et Lar encyclop. on dit aussi écatissage. [
    ]. 1re attest. 1838 (Ac. Compl. 1842); du rad. du part. prés. de catir, étymol. 3, suff. -age.
    2. Catisseur, euse, subst. masc. Ouvrier, ouvrière qui catit les étoffes. Anton. décatisseur. Lar. 19e-20e et GUÉRIN 1892 enregistrent un emploi adj. Ouvrier catisseur (Lar. 19e-Nouv. Lar. ill.). [
    ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1835-1932. 1re attest. 1723 (J. SAVARY DES BRUSLONS, Dict. universel de comm., t. 1, Paris); du rad. du part. prés. de catir, étymol. 3, suff. -eur2.
    3.
    Catissoir, subst. masc. Outil qui sert à appliquer l'or sur les filets des pièces à dorer. Attesté ds la majorité des dict., absent ds Ac. 1835-1932 et ROB. 1re attest. 1751 (Encyclop. t. 2); du rad. du part. prés. de catir, étymol. 3, suff. -oir.
    Rem. La plupart des dict. gén. du XIXe s. et QUILLET 1965 enregistrent le subst. fém. vieilli catissoire. Petite poêle dans laquelle on mettait des braises pour catir les étoffes à chaud.