• Hiver d'après Paul-Armand Gette

    C'est l'hiver !

    quelques scènes interprétée par
    Mesdemoiselles Clémentine Colette et Valérie Grand
    Messieurs Jean-Claude Moineau et Paul Armand Gette


    scène I
    Malgré le réchauffement climatique qui retarde l'hibernation des ours dans le nord de l'Europe un froid sidéral fige le monde de l'édition française. La rencontre de quatre personnes (quatre artistes sans doute) a eu pour résultat la production d'images et de textes suite à quelques réflexions sur ce qu'était la position du modèle et conséquemment celle d'un regardeur au deuxième voir au troisième degré. Nous avons alors pensé que la publication pouvait être un moyen plus adéquat et plus souple que l'exposition pour divulguer ce que nous avions réuni sous le titre de Maintenant ou plus tard montrant bien qu'aucune précipitation ne nous habitait.


    scène II
    Ayant de la suite dans nos idées, nous avons réalisé une maquette montrant (peut-être trop !) que nous n'étions pas décidés du tout à laisser manipuler Maintenant ou plus tard par les spécialistes du caractère flatteur ou de la page aguichante. Après tout nous n'avions rien à vendre, simplement l'envie d'engager la conversation.


    scène III.
    C'est alors que nous avons lancé Maintenant ou plus tard dans la mare de l'édition ; pas de la grande dont nous connaissions les manières, comme celle qui consiste à réécrire les textes des auteurs ou même accepter qu'ils ne les écrivent pas du tout. Nous pensâmes alors à la petite qui nous paraissait plus charmante, plus capable d'avoir envie de monter sur notre barque pour aller voire comment les déesses qui existent encore sur les chantiers ou les terrains vagues ne diffèrent guère de celles qui gambadaient sur les pentes de l'Olympe.


    scène IV
    Le reflux emporta nos espoirs le flux nous ramena de bien curieuses épaves, ils n'en voulaient pas de nos déplacements voyeuristes sur l'échiquier de l'art. Pour l'un ce n'était pas le genre de la maison, sans que jamais celui-ci soit précisé, à croire que le nôtre était plutôt mauvais. C'était un peu comme ces moeurs, qui au siècle dernier devaient être bonnes, pour avoir droit de citée. Au milieu de tous ces genres indéterminés gisaient quelques perles, ils avaient de l'humour les éditeurs, ils étaient rigolos. Ils avaient des lectures, ils évoquaient les jeunes filles en fleurs. Nous étions trop « artcontemporain », nous qui parlons de mythologie! Notre « théoricien » ne plaisait pas non plus. Bref nous étions bien ignobles, pas fréquentables du tout, peut-être à foutre au trou pour rester dans la mode du moment.


    scène VI
    C'était dommage de garder tout ça pour nous et de vous priver des audaces épistolaires des éditeurs si réjouissantes dans cette saison de rigoureuses froidures, il était temps de bloguer un peu et de vous demander d'entrer en scène.


    Paul-Armand Gette.




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  • Commentaires

    1
    Alice
    Mardi 9 Janvier 2007 à 12:50
    Bonjour
    Oui bonjour, Je suis contente de vous retrouver ensemble, Jean-Claude Moineau (mon directeur de maîtrise en 1993 sur Wittgenstein et l'art conceptuel) et Paul-Armand Gette (dont la reproduction d'une peinture pour la couverture de mon premier roman chez Folio n'a malheureusement pas été possible, puisqu'ils voulaient la "recadrer"!) . J'espère vous lire encore et voir ! Bonnes chances à vous.
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